Les escroqueries aux placements financiers (article paru dans la Tribune de LYON)
Les escroqueries aux placements financiers se sont beaucoup développées, notamment sur internet : diamants, investissements, vin, crypto monnaie, vaches laitières... l’imagination des escrocs est sans limites.
Il y a-t-il des placements à éviter ?
Dans son rapport « tendance et analyse des risques 2017-2018 » TRACFIN mettait en garde les investisseurs contre les offres frauduleuses de diamants d’investissement ou en terre rare. Ces derniers temps les escroqueries au bitcoin se sont particulièrement développées et ce avec la flambée des prix du bitcoins. Il faut donc être particulièrement prudent concernant ces actifs.
Quel est le mode opératoire ?
D’abord par expérience nul n’est épargné. Il ne faut surtout pas croire que ce type d’escroquerie touche uniquement les plus crédules.
Généralement un site internet est créé par les escrocs. Il arrive que le site internet usurpe l’identité d’une société régulièrement enregistrée auprès d’une autorité de marché, ce qui est particulièrement trompeur.
Ensuite la victime contacte la pseudo société, via un formulaire présent sur le site. Un commercial l’appelle alors et met en avant des taux particulièrement attractifs (par exemple de l’ordre de 12%) ainsi que la simplicité du placement. Un rendement particulièrement élevé et sans risque est le premier indice devant pousser à la prudence.
Le discours des escrocs est particulièrement rodé et il ne faut en aucun cas sous-estimer leur capacité de persuasion. Néanmoins certains signes sont révélateurs : commercial trop insistant, parfois vague, ne s’intéressant pas au profit d’épargne…
Le commercial prend souvent soin de transmettre des documents contractuels mais une étude approfondie de ceux-ci peut permettre de se rendre compte des incohérences (adresses mails différentes de celles de la véritable société, présentation inhabituelle…).
Puis, la victime vire des sommes vers les comptes bancaires désignés par le site. Souvent, ces comptes bancaires sont situés dans l’union européenne, mais sont au nom d’une autre société que la pseudo entreprise contractante.
Rapidement néanmoins les créateurs du site transfèrent l’essentiel des fonds vers l’étranger, via des réseaux de blanchiment, et rompent toute relation. Les victimes se trouvent alors démunis.
Il arrive aussi que les victimes soient physiquement démarchées, ce qui est néanmoins plus rare. Dans ce cas les sommes investies sont souvent beaucoup plus importantes, la relation plus longue, les victimes pouvant parfois investir une bonne partie de leur patrimoine.
Que faire si vous êtes victimes de ces faits ?
Il est indispensable de porter plainte. Même si les chances de recouvrer l’argent sont faibles, elles existent, et cela permet aussi d’éviter que d’autres personnes tombent dans le même piège.
Si vous avez donné vos coordonnées bancaires il convient de faire immédiatement opposition à tout éventuel prélèvement.